Genre : Roman poétique et de critique sociale (littérature de l’exil), pour adultes (peut se lire dès le lycée en entier ou au collège par extraits)

 

Aperçu : Dans le désert, ce peuple qui marche est comme une apparition, un peuple teinté d’indigo, né du sable et de la lueur de la Voie lactée. Malgré la soif et la faim, ces hommes et ces femmes suivent la piste. Ils ne savent pas ce qui les attend. Ils avancent, silencieux.

 

Notre avis : Très bien mais à réserver à de bons lecteurs pour une lecture entière car le roman est long et riche en descriptions, parfois répétitives. L’oeuvre permet de suivre le parcours de Lalla, jeune émigrée, et le choc des cultures entre le monde occidental et le monde du désert. La construction propose deux récits qui alternent. Le récit situé dans les années 1910 se déroule en plein désert et se présente sous forme d’une colonne collée à la marge. Son style d’écriture est poétique et porte les marques d’une oralité noble, tel un long poème épique. Pourtant il est aussi cinématographique, invitant à une attention aux paysages en plan large et en gros plan pour des détails et les personnages. L’autre récit se passe dans le monde moderne du XXe siècle et montre les difficultés traversées par Lalla : sa vie heureuse à la Cité, son amour pour le berger qui ne parle pas le langage des hommes, sa confrontation au monde rude des bas quartiers de Marseille, son succès occidental et son retour au désert. L’ensemble peut se lire comme un roman de l’exil ou bien comme un roman-fable.